Salut à vous les coureurs! Aujourd’hui, on se retrouve pour le récit des 10 km du Muguet que j’ai couru le lundi 1er mai 2017. J’ai décidé de reprendre la mise en forme que j’ai utilisé lors de mon article sur comment courir un 10 km. N’hésitez pas, comme d’habitude, à me faire part de vos retours sur ce format-là !
Pour faire une petite piqûre de rappel à ceux qui ne nous suivent pas sur Facebook et Instagram (mais qu’attendez-vous pour le faire ? 😉 )
mon record sur un 10 km est de 43 min 58 et mon objectif de course est de 43 min 20 !
1er Km – Un départ à toute vitesse
J’arrive donc sur la ligne de départ, que j’ai d’ailleurs difficilement trouvée, tout comme les bénévoles de cette course qui semblent aussi perdus que moi. Me voilà finalement au niveau de la cette ligne verte, tracée sur la route. Nous sommes peu de coureurs, 107 pour tout vous dire.
Je me place juste derrière les premiers coureurs. Aucun décompte, rien. Aucun speaker, juste un coup pour annoncer le départ. Une fois la surprise passée, je pars donc à la poursuite d’un petit groupe de coureurs, juste derrière les premiers de la course .
Je vais vite, même trop vite. Je n’arrête pas de me dire que j’ai intérêt à ralentir si je ne veux pas me griller dès le début, mais mon orgueil prend le dessus et je reste accroché à ce petit groupe.
Je me contenterai de survivre en restant accroché à eux, avec le vent qui commence à se lever dans les grandes lignes droites, ce qui me permettra également d’être protégé.
2ème Km – Une bonne bande de potes
C’est la première fois que je fais une course avec si peu de coureurs. Je n’ai donc pas l’habitude de me retrouver avec un petit groupe de coureurs.
Par moment, je me demande même si nous n’avons pas organisé une petite sortie entre amis, histoire de nous motiver entre nous et de nous surpasser un peu.
Pour l’instant, les jambes supportent le rythme.
Ma douleur à la cheville a même totalement disparu après le premier kilomètre.
3ème Km Un parcours plutôt tranquille
Le troisième kilomètre m’a déjà permis de voir les panneaux des 7ème, 8ème et 9ème kilomètres. Comme prévu dans le parcours de la course, nous allons donc faire une boucle à deux reprises.
C’est rare de connaître la fin dès le début de la course, je sais donc déjà où il faudra donner un petit coup d’accélération, et où il faudra également se tenir à carreau.
La parcours est de toute façon en grande partie plat et roulant. Bref, les conditions sont totalement réunies pour battre un record.
C’est à ce moment-là que j’en prends pleinement conscience ! La pluie vient également de cesser, il fait ni trop chaud, ni trop froid.
4ème Km – Le résultat de la course est déjà joué !
Comme je vous l’ai dit dans mon dernier article, le 4ème km est exactement le moment de la course où le résultat est déjà connu: les groupes sont en place, chaque coureur connaît parfaitement son état, le podium est quasiment joué, sauf pépin en route !
Bien sûr, je suis déjà au courant de mon état et je sais qu’aujourd’hui, j’ai les capacités pour battre mon record personnel, ce qui me permet de m’accrocher encore à mon petit groupe qui vient de perdre un membre.
J’entends presque au loin Denis Brogniart dire « Ils sont 5 mais il n’en restera qu’un ! ».
5ème Km – Je ne vais peut-être pas encore tenir 5 km
Ce que j’adore avec la course à pied, ce sont ces moments-là. On se prépare des semaines à l’avance, on court des bornes et des bornes, on fait attention à notre VMA, à bien respecter notre endurance fondamentale, notre rythme cardiaque…
Et pourtant, le jour de la course, on se retrouve à enfreindre tous nos plans d’entraînement et à courir à une allure supérieure à celle fixée, car nous nous surpassons, nous allons au bout de nous-mêmes !
Mais malgré toutes ces belles paroles, mes jambes, elles, commencent à me rappeler que l’effort est considérable. Peu importe, on s’accroche, on ne lâche pas le morceau !
6ème Km – Ils ne sont plus que 3
Le groupe perd un nouveau membre qui se fait distancer et un autre qui, lui, commence à accélérer.
Je tente de m’accrocher à notre attaquant du jour, mais il me distance rapidement. Je laisse donc le groupe de départ me rattraper et me raccroche à eux.
Je fais un petit signe de tête pour dire non à cette gentille bénévole qui me tend un verre d’eau, la chaleur n’est pas présente, boire n’est pas une priorité pour moi et me ferait perdre quelques précieuses secondes !
Je ne recommande pas de faire ceci, bien au contraire, surtout si vous êtes débutant, mais j’ai pris l’habitude de ne pas boire sur mes sorties longues malgré une bouteille d’eau jamais loin dans mon sac Kalenji au cas où.
7ème Km – Aïe ! Aïe ! Aïe ! Et aïe !
Bon ! je l’avoue, à partir de ce moment, je mets de côté mon ego et je reconnais que cela commence à devenir dur de suivre mon groupe, lequel a d’ailleurs accéléré à la vue du panneau des sept kilomètres.
Là, le jeu du chat et de la souris commence :
Ils me distancent légèrement, j’accélère un peu pour les reprendre, ils me distancent un peu, j’accélère encore pour les reprendre et ainsi de suite…
Je me bats également pour ne pas me retrouver seul, pour le moral. Je trouve, personnellement, qu’il n’est jamais très bon de courir seul, on relâche l’effort plus facilement. Là, au moins, je me donne à 200 % de mes capacités.
Je suis toujours contre le fait d’avoir des indicateurs de vitesse, que ce soit un portable ou encore une montre pour rester à l’écoute de son corps, mais j’avoue que là je suis assez curieux de savoir à quelle allure nous allons !
8ème Km – Le vent est contre moi
Le vent se lève de nouveau. Le fait que je sois légèrement en retrait du groupe ne m’aide pas: je me le prends en pleine face. L’effort est donc un peu plus intense, mes accélérations me demandent alors toujours un peu plus d’énergie !
Un petit regard en arrière, je ne vois plus personne pour m’aider à remonter la pente. Peu importe, je rejoins encore une fois le groupe de tête et je reste accroché. Le fractionné commence à payer, j’ai vraiment l’impression d’avoir gagné en vitesse. Un petit test de VMA ce mois-ci ne sera sans doute pas de trop !
Au loin, je vois le panneau du 9ème kilomètre. La fin approche, il faut que je m’accroche, le record est là, la vraie question est de savoir de combien l’ai-je battu ?
9ème Km – Au bout de moi-même !
Le groupe me lâche dans les 200 derniers mètres. La foule nous encourage mais j’avoue ne plus rien entendre, les jambes commencent à vraiment être lourdes, la respiration n’est plus du tout contrôlée et mon corps part un peu dans tous les sens !
Je confirme, tous les symptômes sont réunis. Nous avons bien devant nous quelqu’un à deux doigts de craquer !
Heureusement pour moi, aucun coureur n’est là pour jouer au coude-à-coude avec moi. Je lève la tête pour regarder le chrono, malheureusement pour moi celui-ci n’est pas affiché !
Je passe la ligne d’arrivée et marche quelques secondes. Je suis à bout de souffle, une envie de vomir… je suis vraiment mal ! En même temps, je suis fier de moi car cela prouve que j’ai donné le maximum !
Un échec cuisant ou une réussite ?
Les bénévoles ont eu des soucis avec le chronomètre. Il leur faut quelques minutes avant de pouvoir nous donner les résultats.
Je me renseigne, j’apprends que le coureur qui a fini juste avant moi a terminé en 41 min 50 s. Je suis donc normalement dans les 42 minutes, ce qui est déjà une victoire pour moi qui ne pensais pas passer sous les 43 minutes !
Une bouteille d’eau, je m’hydrate et parle un peu, mais mes yeux sont figés sur les bénévoles !
Je passe le temps en encourageant au maximum les derniers coureurs, j’adore voir un sourire apparaître sur leur visage à l’écoute de nos encouragements ! Ils sont peut-être derrière moi mais ils méritent autant d’encouragements que moi, voire plus !
Voilà, les résultats sont affichés ! J’attends quelques secondes que la foule se disperse et je m’empresse d’aller voir ceux-ci :
33ème – 14ème senior – 42 minutes et 34 secondes !
Le poing levé, je souffle, le record est là et il est même incroyable ! Mes pensées s’envolent déjà en direction des 10 km d’Echirolles début juin ! Un à deux jours de repos et l’entraînement reprendra !
On a une barre de 40 minutes à battre.