Les différentes phases de la pose du pied au sol, la différence entre la marche et la course à pied…
Je ne sais pas toi mais la première fois que j’ai vu tous ces termes, je me suis sérieusement demandé s’il ne fallait pas avoir fait plusieurs années d’études pour comprendre parfaitement la foulée en course à pied ! Tu t’en doutes certainement à la vue du titre, heureusement que non !
Aujourd’hui, au sein de cet article, je vais te proposer de découvrir de près et de loin tout ce qui touche à ta foulée en course à pied, afin de t’aider à mieux comprendre ce qu’il se passe lors de ta pratique.
Mieux la comprendre te permettra de mieux choisir tes chaussures en course à pied mais également de pouvoir optimiser ta pratique et de mieux courir et réduire potentiellement le risque de blessure si cela est dû à ta foulée ou simplement gagner quelques secondes à tes chronos.
La biomécanique de course est un sujet tellement passionnant que je pourrais réellement t’en parler pendant une heure non-stop. Mais trêve de blabla, partons ensemble à la découverte de la foulée en course à pied !
Quelle est la principale différence entre la marche et la course à pied ?
Avant de commencer, en complément de cet article, je t’invite à partir à la découverte de notre pied via l’article que j’avais écrit sur le sujet que tu peux découvrir en cliquant juste en dessous.

Je te propose de débuter cet article par le commencement : quand est-ce que nous marchons et quand est-ce que nous courrons ?
Pour faire au plus simple : il existe plusieurs différences entre la course à pied et la marche et je pense que tu t’en es rendu compte par toi-même, mais la principale différence entre les deux se situe au niveau de tes appuis au sol.
Quand tu marches, il y a toujours une phase où tes deux pieds sont en contact avec le sol, en même temps. Je t’invite à faire quelques pas chez toi pour t’en rendre compte par toi-même. A l’inverse lors de la pratique de la course à pied, cette phase n’existe pas car les pieds ne sont jamais en contact avec le sol en même temps. Malgré tout, un de tes pieds reste en permanence en contact avec le sol.
Mais de quelle manière entre-t-il d’ailleurs en contact avec celui-ci ?
Attaque-Talon ou médio-pied en course à pied ?
Chez une grande majorité des coureurs, c’est le talon qui servira d’amortisseur naturel à ton corps lors de la phase d’impact avec le sol, en touchant en premier celui-ci.
Une donnée tout de même importante à prendre en compte : cette attaque n’est pas naturelle chez l’être humain. En effet, je t’invite à simplement courir quelques minutes sur un terrain souple pieds-nus pour t’apercevoir que tu n’attaqueras pas naturellement avec le talon mais plutôt avec le milieu de ton pied (pas exactement non-plus, tu es entre la pointe de tes orteils et le milieu de ton pied pour être précis).
Ce phénomène d’attaque-talon s’est accentué depuis de nombreuses années avec les « nouvelles chaussures de running », celles avec des drops plus importants (8 – 10 mm en moyenne).
En outre, comme pris en exemple un peu plus haut, l’autre attaque du pied souvent mise en avant par les opposants à l’attaque talon est l’attaque médio-pied.
Cette attaque porte mal son nom car, comme évoqué un peu plus haut, nous n’attaquons jamais totalement sur le milieu du pied mais plutôt au trois quart du pied pour être un peu plus précis. Foulée naturelle de l’homme, elle comporte également ses avantages et inconvénients.
Enfin, une attaque qui est souvent mise de côté et qui existe pourtant et notamment chez les sprinteurs, c’est l’attaque par la pointe du pied, phénomène que tu retrouves également chez les traileurs souvent en pente. Cette attaque est un peu plus rare et permet de gagner en vitesse et de se propulser plus rapidement vers l’avant. Encore une fois, je t’invite lors de prochaine session de course, en étant à l’arrêt, de partir en sprintant pour découvrir ce phénomène.
Maintenant que nous avons vu les différentes formes d’attaque du pied au sol, quel est le phénomène qui se passe quand le pied est en contact avec le sol ?
Les trois phases d’appui du pied en course à pied
Une fois le pied entré en contact avec le sol, trois phases bien distinctes peuvent être observées :
La phase d’attaque ou d’amorti, d’abord, où ton pied entre en contact avec le sol et amortit le choc dû à l’impact. Comme vu précédemment, pour la majorité des coureurs ce sera avec le talon.
La phase d’appui ou de soutien, ensuite, où le déroulé du pied va se faire naturellement.
Et enfin la phase de propulsion créée par l’avant de ton pied, afin de te faire décoller du sol et te propulser vers l’avant. C’est à ce moment-là, une fois que ton pied a décollé du sol, que le suivant entre en contact avec le sol et ainsi de suite.
Ce phénomène composé de trois mouvement qui peut paraître si simple ne dure que l’espace d’un bref instant.
Bien sûr, en fonction de quelle partie de ton pied entre en contact avec le sol, les phases d’appui seront réduites. Par exemple, pour le sprinteur, il n’y aura qu’une phase d’appui avec le sol lui permettant de se projeter rapidement vers l’avant, alors qu’avec une attaque médio-pied, il y aura deux phases de contact du pied au sol (la phase d’attaque mais également d’appui seront réunies en une seule).
Pour aller un peu plus loin, sache que selon Jack Daniels ou encore Scott Jurek la foulée idéale en course à pied aurait une cadence de 180 pas par minute, voilà de quoi te montrer encore une fois la rapidité de ce mouvement.
—> Quelle Est La Foulée Idéale En Course A Pied ? ( Le Mythe des 180 Pas )
Quelle est la foulée idéale ?
En vérité il n’y a pas de foulée idéale, elle est propre à chaque individu et il n’existe pas deux coureurs qui courent de la même façon et c’est ce qui fait également toute la beauté de la course à pied !
Sois curieux, fais des tests et tu finiras toi-même par découvrir finalement quelle est l’attaque qui te correspond, quelle est ta cadence de pas idéale…
Pour aller plus loin, je peux également te recommander de regarder, par ici, l’article sur les différentes formes de foulées afin de pouvoir encore pousser la réflexion un peu plus loin.