Si je te conseille de ne pas courir pour progresser, me regardes-tu avec de grands yeux vides, en murmurant que je suis encore un escroc tentant de te vendre un régime diététique ?
Et si je te dis que tu vas même devoir trouver une petite place dans ton plan d’entraînement, entre la séance de VMA et ta sortie longue, pour caler une séance de repos le plus total.
Vu que je vois que ton regard ne change pas et que tu commences même à faire quelques pas en arrière comme pour fuir, je vais t’expliquer où je veux en venir dans la suite de cet article.
Alors attrape ton oreiller, cale-toi bien dans ton lit, et découvre comment devenir fainéant va faire de toi un coureur encore plus performant !
Le repos est synonyme de réparation
Quand je suis arrivé pour la première fois en salle de musculation, le coach m’a pris à part et après m’avoir bien fait souffrir sur ses différents instruments de torture, il m’a demandé de ne plus rien faire pendant au minimum 48 heures.
Etonné et motivé par la réussite de cette première séance, je voulais revenir le lendemain pour continuer à progresser car comme beaucoup de sportifs, je pensais que progression voulait dire travailler fort et dur le plus souvent possible.
Quelle ne fut pas ma surprise à mon arrivée le lendemain à la salle, rempli de courbatures, de me faire jeter dehors par le coach !
Moi qui payait un abonnement chaque mois, je me sentais trahi, j’imaginais déjà des dizaines de plans machiavéliques pour détruire la salle !
Mais avec du recul, il m’a sans doute sauvé de la blessure !
Car comme dans la course, le corps ne progresse pas pendant l’effort, bien au contraire, il régresse même. Ceci est dû au fait des traumatismes que tu lui fais subir pendant ta séance, sale monstre !!
Or la nature, étant tout de même extrêmement intelligente, a créé un phénomène terriblement passionnant à étudier :
Pendant la phase de repos, votre corps ne va pas se contenter de vous rendre dans le même état qu’avant votre séance, mais va petit à petit réparer les dégâts.
Celui-ci, vivant dans l’angoisse que tu recommences, va même te rendre encore plus résistant et plus performant afin de parer à toute éventualité, voilà pourquoi il faut continuellement augmenter la difficulté de l’entraînement !
Au contraire, si vous ne laissez pas votre corps se remettre tranquillement et que vous placez une nouvelle séance de qualité pour votre corps déjà affaibli, alors celui-ci va encore diminuer.
Et rebelote si vous recommencez encore et encore, ce n’est que le début d’accord d’accord (c’est pour toi Cabrel) ! Bien sûr, tout cela se terminera par une belle blessure comme pour Gaëlle et les longs mois de convalescence qui ont suivi cet événement !
Comment récupérer dans les meilleures conditions possible ?
C’est bien beau tout ce blabla, mais alors comment peut-on récupérer de manière optimale ? Faut-il seulement dormir du matin à la nuit ? Fixer un mur sans bouger pendant des heures pour minimiser les efforts ?
Malheureusement et heureusement également, ce n’est pas aussi facile.
Mais parce que je suis tout de même un gars sympathique et aussi parce que j’écris cet article pour cette raison, je vais te donner quelques clés pour devenir un expert de la fainéantise.
- Boire, boire, boire, tel un ivrogne. Achète un caddie entier de bouteilles d’eau de la marque que tu préfères ou contente-toi de ton robinet, mais ne cesse pas de boire ! Le corps d’un adulte est composé à 65 % d’eau, cela te montre l’importance de cet élément au sein de ton organisme ! Petit plus, l’eau permet de réduire plus rapidement les courbatures si cela peut te motiver.
- Mange mon ami, mais attention, Ronald n’est pas ton copain, loin de là ! Il va falloir choisir tes aliments et favoriser une alimentation saine et équilibrée qui apportera à ton corps les ressources dont il a désespérément besoin. Pour plus de détails, je te renvoie sur l’article que j’avais écrit à l’époque au sujet de mon marathon.
- Tu as bien bu ? Tu as bien mangé ? Alors maintenant, adopte la démarche du crabe et déplace-toi de profil pour sentir le moins possible tes muscles endoloris, et jette-toi la tête la première sur ton lit (sauf si tu as un obstacle sur le chemin, sous peine d’être le premier homme mis KO par un lit !). Une bonne nuit de sommeil comme expliqué plus haut te sera bénéfique bien plus que tu ne l’imagines.
- Le lendemain d’une compétition ou d’une grosse séance de course, après une bonne nuit de repos, une bonne séance d’endurance fondamentale pourra également favoriser ta récupération en évacuant plus rapidement les déchets encore présents dans ton organisme, sans en créer de nouveau ! Mais attention à ne pas courir trop vite. Imagine que tu te prépares à la finale de la coupe du monde de déambulateur et fais face à Janine, 87 ans, plus aucune dent au compteur, et qui dans ses meilleurs moments fait des pointes à 5 km/h !
- La cryothérapie est également une très bonne méthode qui favorise la rapidité de récupération. Si jamais tu n’as pas de centre proposant ce service près de chez toi, voici le truc utilisé par énormément de sportifs : attrape la première benne à portée de main, remplis-la d’eau froide et de glaçons et se jette-toi dedans ! (Attention à ne pas utiliser un molok pour éviter les mauvaises surprises :p)
Avec la mise en place de ces différents conseils, tu devrais facilement récupérer. Contrairement à ce que certains magiciens sur le net tentent de te faire croire, il n’existe pas de durée adaptée à tous les coureurs.
Ne reprends pas la course si tu sens une douleur se prolonger (signe peut-être d’une blessure), attends également de ne plus avoir de courbatures avant de reprendre la course, hormis pour une séance en endurance fondamentale.
Et toi alors, quelles sont tes astuces de grand-mère pour récupérer au maximum ?
Si tu connais personnellement le super-héros Flash, n’hésite pas non plus à nous révéler tous ses petits secrets dans les commentaires !
Si tu es un tout petit peu hypocondriaque comme moi, la rubrique santé est faite pour toi !