Salut à toi qui ose, comment vas-tu ? 😉
Aujourd’hui avec Gaëlle on va chacun notre tour te raconter notre ressenti sur cette course test, car il s’agit de notre grand retour sur les pistes après le Marathon de Lyon et le Semi !
Alors avons-nous réussi à relever le défi ? Avons-nous explosé les starting bloc ? Réponse dès maintenant dans Il Était Une Fois La Corrida De Sassenage 2016 !
Le Récit D’Alexandre : Comment tout s’est joué à un poil de cul !
Dimanche Matin, il est 9 h, quelques secondes encore et je vais me lancer dans une nouvelle course ! Peut-être un effet secondaire de la Run In Lyon, mais je ne ressens aucune pression. Je sais que je vais finir cette course les doigts dans le nez. La seule question qui me taraude l’esprit est :
A Quelle Place ?
Mon Objectif est d’être bien sûr dans la première moitié de tableau, mais intérieurement je vise les 200 premiers. Un objectif qui me parait tellement loin de prime abord, mais peu importe je vais tout donner pour l’accomplir !
Nous entrons dans le SAS de départ, l’ambiance me fait un peu penser au départ du Cross du Pain à brie et Angonne. Je tente d’entendre ce que dit le Speaker mais impossible, le son de son micro ne couvre pas le son de la foule. J’entends seulement un petit « Ne passez pas par-là sinon vous êtes disqualifié » ! Et ben ! Va falloir que je suive au mètre près le parcours, car il semblerait qu’il y ait un piège sur la route ^^
Le Cross Du Pain 2016
Le Départ est enfin lancé. Un petit sourire à Gaëlle et je m’en vais à la pourchasse du groupe de tête ! (La prochaine fois, il faudra vraiment que je pense à me mettre bien devant pour le départ de la course, car encore une fois j’ai perdu énormément de temps à remonter les bouchons de départ ). A peine arrivé au premier virage qu’un Camion de Pompier tente de s’introduire dans la file de coureur. La conductrice, impatiente (bien qu’elle n’ait pas mis ses sirènes), tente un petit passage en force… au moins si elle en écrase un, il n’y aura plus qu’à le jeter à l’arrière !
Une fois ce petit imprévu de passé, nous nous baladons dans la belle ville de Sassenage et passons devant le marché, avec sa superbe odeur de poulet qui me donne presque envie de faire un détour. Mais ma volonté m’oblige à rester sur la route malgré le duel qui l’oppose à mon estomac !
Les Premiers kilomètres sont faciles. Je remonte tranquillement le peloton par la gauche puis par la droite, la route est relativement plate. J’applaudis chaque coureur que je vois accompagné d’un aveugle accroché à son bras. Ces hommes-là ont tellement de courage et de volonté. Une belle leçon d’humanité de la part des accompagnateurs comme des personne souffrant de cet handicap et surtout, une chose à retenir : un Aveugle peut courir très vite, je vous l’assure 😉
Nous arrivons maintenant le long de la digue où nous allons passer une bonne moitié de la course. Une petite déception pour moi. J’aurais aimé un peu plus connaître Sassenage pour le peu de fois où j’y suis allé. Surtout que la digue m’a servi de terrain d’entrainement pour le Marathon de Lyon et donc je la connais plus que par cœur !
Le Marathon de Lyon
Je continue donc ma remontée et certains, peut être débutants (qui n’ont pas vu ma vidéo des 5 erreur des débutants à la course à pied), tentent de me suivre. Peine perdue pour eux, grand moment de fierté pour moi ! Et puis arrive le ravitaillement. Nous sommes donc à la moitié de la course. Je prends un verre de Coca pour tester (une grande première pour moi en course) et un carreau de chocolat, et on repart !
Les 5 erreurs lorsqu’on débute la course à pied
L’eau est vraiment crade le long de la digue. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé la veille mais je ne l’ai jamais vue ainsi. Cela devient un peu difficile pour moi de rester concentré car le gros point noir de cette digue et sa longue ligne droite peuvent vite vous démotiver. Mais je garde la tête haute !
Oh un Photographe ! Un petit sourire. J’entends le petit « Clic » ! On est bon, je peux refaire le gars en plein effort et voici le résultat de cette belle photo, merci à ce superbe photographe 😉
On débute la deuxième moitié de la course et là, je sens bien que je suis dans le groupe de mon niveau de course. Je double encore, mais il devient vraiment difficile de rattraper ceux qui courent devant moi. En plus le vent de face nous ralentit bien et chaque pas compte comme deux !
Peu importe, car au loin j’entends le Speaker et nous revoilà dans Sassenage ; on passe par des champs vraiment mignons tous plein. Allez, on donne le meilleur de nous-même, un virage puis un deuxième et voilà la dernière ligne droite !
Il y a un homme devant moi, à quelques mètres. Il commence à relever la tête et à ralentir à la vue de l’arrivée. Une petite voix dans ma tête me dit « Tu es Bip-Bip et lui c’est le Coyote, Fonce ! ». Je me lance donc mon sprint final qui se fera seul, je réussis à le doubler quelques mètres avant la ligne d’arrivée ! Je ne le sais pas encore, mais cette place va valoir, pour mon cœur, 1 millions d’euros !
Et oui, messieurs-dames, je finis cette course en 52.07 minutes ! Pas loin de mon record, mais malheureusement sans dispositif pour me chronométrer. Je ne saurais jamais si j’ai battu mon record. Ce sera pour la prochaine 😉
Mais surtout je termine 199ème sur 200 ! Objectif accompli ! Je te dis ceci un énorme sourire sur mon visage. Objectif accompli donc et ça annonce du très lourd pour la voironnaise 😉
Pour vous résumer, avant le texte de Gaëlle qui vaut vraiment le tour, La Corrida de Sassenage reste une bonne course de fin d’année. Un parcours plutôt plat pour établir des records, des secouristes sympathiques, prêts à bien vous bichonner, une bonne cause de défendue et ça, ça vaut tout l’or du monde !
Les points négatifs : le parcours pas assez varié, ce qui peut rebuter pas mal de monde (surtout le passage par la digue) et une ambiance plutôt discrète pour une corrida, c’est dommage !
A toi Gaëlle 😉
Salut toi ! Alors, est ce que tu oses un peu ?
Nous oui en tout cas. On a osé faire la Corrida de Sassenage et on ne peut pas dire que cette course a été une course comme les autres !
Pour ma part (Gaëlle), elle a été plutôt éprouvante. Pourtant, ce n’était pas la plus difficile sur le papier ; j’ai déjà fait un semi-marathon… 😉
Le Semi de Lyon
Motivée au plus haut point, je me sentais prête comme jamais. Pour une fois, je ne voulais pas simplement terminer la course, je voulais avoir une bonne place au classement. Et pour la première fois, j’avais Alexandre à mes côtés sur la ligne de départ. Etrangement, cela me rassurait, mais j’avais une sorte d’appréhension. J’avais peur de le décevoir. J’avais peur de me décevoir. Je m’étais mise une pression telle que l’enjeu était encore plus important pour cette course qu’il ne l’avait été pour le semi-marathon…
Je me suis donc réfugiée dans la musique, manquant pratiquement le top départ (heureusement qu’Alex était là ^^), et j’ai couru. Trop vite, un petit peu trop vite pour un début de course : 10Km/heure ! Je ne m’économisais pas suffisamment pour le reste. Mais bon, je courais.
La première partie au sein du village était plutôt sympa, notamment quand nous sommes passés à côté du marché, passant au travers les effluves de poulet cuits. Comment rester concentrée dans ce contexte ? ^^ Je te garantis que cela n’a pas été facile !
La course s’est ensuite poursuivie sur les berges de l’Isère. Là, ça m’a un peu moins plu… C’était répétitif : toujours ce même chemin au bord de l’eau… Et je suis arrivée au ravitaillement. Je dois avouer qu’il était plutôt bien garni : du sucre, des fruits, du chocolat… Mais rien ne me donnait envie. Alors j’ai pris un verre d’eau et je suis repartie. Un peu fatiguée, mais toujours aussi motivée !
Je continuais à courir sur des airs endiablés et j’ai dû faire face à quelques montées. Pas de grosses montées, mais ce qui devait arriver arriva ! Je ne sais pas encore tout à fait comment, mais je pense avoir mal positionné mon genou sur une pierre. Et donc je venais de me blesser au 6ème kilomètres.
Entêtée (comme d’habitude), je me refusais à abandonner. Ces 5 derniers kilomètres, j’allais les faire, boitillement après boitillement ! Le plus dur sur le coup n’était pas la douleur, c’était la déception, la frustration. Je voyais les coureurs me passer devant. Je m’en voulais de m’être blessée. Je m’en voulais de ne pas pouvoir courir comme je l’avais voulu.
J’étais partagée entre fondre en larmes et sourire. Oui, sourire ! Sourire à la vue de tous ces coureurs courageux, non-voyants comme valides. Je m’en voulais de les envier. Alors j’ai préféré me laisser porter par leur détermination. Je me devais, pour mon ego, de terminer cette course ! Je me devais d’être aussi déterminée que chacun d’eux !
En plus, je n’étais pas seule. Un coureur, s’étant lui aussi blessé au genou, luttait également contre la douleur. Un échange de regards a suffi pour que l’on se comprenne. Une entraide s’est finalement établie, mais avec une pointe de compétition. Il ne faut pas nous en vouloir, nous sommes des compétiteurs et il ne nous restait plus que ça pour nous sentir encore « dans la course ». Deux adversaires au même « niveau » 😉
Je trottinais donc, ne voyant plus le bout de cette course.
Vers la fin, un peu après le 10ème km, une vague de bonheur me parcourut. Je voyais Alexandre courir dans la direction. Je savais, dès lors qu’il s’était inquiété et qu’il finirait la course à mes côtés pour me soutenir. Quand je dis aux gens que c’est un roc pour moi ! ^^
J’étais heureuse de me sentir soutenue, mais toutes les émotions que j’avais préféré garder en moi explosèrent. Les larmes coulaient le long de mes joues. Alexandre m’assurait que la ligne d’arrivée était proche.
Ces derniers mètres furent les plus difficiles, mais je suis heureuse aujourd’hui d’avoir réussi à franchir la ligne d’arrivée ! Ma fierté me portera toujours plus haut !
J’ai donc terminé la course en 1h19 (pas si mal pour une blessée ! ^^) et j’ai terminé 643ème sur 669.
Attends ! Tu as cru que c’était terminé ? Oh non ! Après une semaine et une place dans le classement que j’ai ressenti comme un échec, je suis allée sur le site de la course et j’ai voulu voir les différents classements par catégorie (oui j’aime bien me torturer… ^^). Et je t’annonce que c’est avec une grande surprise que j’ai pu voir mon nom dans la catégorie « espoir, féminin ». Et oui, j’ai finalement terminé 3ème dans ma catégorie ! Je vais donc finalement avoir une coupe ! J
Que d’émotions pour une si petite course ! 😉