Peu importe quel est ton sport favori, tu n’as pas pu passer à côté de tous ces athlètes qui organisent chaque année des stages en altitude pour s’entrainer dans certaines conditions bien particulières.
Certains endroits en France, comme Font Romeu, vivent effectivement grâce au passage de tous ces athlètes à la recherche de solutions miracles pour pouvoir booster leur performance. Le site même de la station a comme slogan « Changer d’altitude » qui prend tout son sens dans cet article.
Et dans le domaine de la course à pied, il n’est pas rare de voir des athlètes comme Sophie Duarte ou encore Yoann Kowal y séjourner régulièrement.
L’engouement pour l’altitude fut tel qu’il y a quelques années un masque d’entrainement a été créé aux États-Unis dans le but de justement simuler les conditions d’entrainements que tu retrouves en altitude. Dans le même esprit, il existe même des entreprises possédant des salles Hypoxiques pour reproduire ces effets et cela même en plein cœur de Paris.
Mais pourquoi changer d’altitude peut soudainement t’aider dans ta quête de performances et surtout comment cela se fait-il ?
C’est la question que tu poses certainement si tu as atterri sur cet article et nous allons ensemble découvrir la réponse à cette question dans la suite de cet article.
Quels sont les bienfaits de la course en altitude sur le corps humain ?
« Bienfaits » est finalement un grand mot. Tu le sais certainement mais pour progresser, et ce dans n’importe quel sport, il faut réussir à créer une certaine forme de stress afin de faire réagir notre organisme pour qu’il puisse s’adapter et apporter les modifications nécessaires à notre corps afin de lui permettre de devenir, en quelque sorte, une meilleure version de lui-même.
—> La surcompensation : le phénomène incroyable du corps humain en course à pied.
C’est via ce procédé que tu peux ainsi courir de plus en plus vite et plus longtemps au fil de tes séances d’entrainements.
Pour l’altitude, c’est exactement le même principe : plus tu vas gagner en altitude, plus la pression atmosphérique à l’inverse va diminuer et l’oxygène présent dans l’air également.
Le petit bémol c’est que comme nous l’avons vu sur l’article traitant de la VO2 Max, nos muscles ont besoin de ce fameux sésame qu’est l’O2 pour fonctionner et le fait qu’il se rarifie n’arrange pas les choses, ce qui va engendrer le fameux stress qui va le pousser à s’adapter.
Et c’est là que les choses sérieuses commencent car pour contrebalancer le manque d’oxygène, le corps va produire plus de globules rouges (qui servent de moyen de transport pour l’oxygène) afin, justement, d’accélérer la transmission de l’oxygène à nos muscles.
Pour faire un parallèle qui va, je pense, être parlant : ce phénomène est exactement celui recherché par les sportifs utilisant de l’EPO qui est un produit dopant. Courir en altitude peut donc être considéré, je le mets bien entre guillemets, « comme du dopage légale ».
Ces fameux globules rouges restent actifs une fois que tu retrouveras ton domicile et une altitude plus basse (où l’oxygène sera bien plus présent), augmentant, dès lors, le débit d’apport en oxygène pendant un laps de temps.
L’oxygène étant plus rare en altitude, venir s’y entrainer est également une bonne chose si tu as prévu, dans les jours à venir, de faire un trail ou une course à une altitude élevée par rapport à ton lieu de domicile (cela permet à ton corps de s’habituer à l’effort qui lui sera demandé le Jour J).
Quelle est la durée nécessaire à un stage en altitude ?
C’est exactement là où la pratique de ces stages commence à devenir un peu plus compliquée pour le commun des mortels car un stage en altitude (pour être véritablement efficace) doit être de 10 à 15 jours minimum.
Ce qui signifie deux semaines de congés qui doivent être consacrées à cette pratique et qui, forcément, en fonction de ton boulot n’est pas toujours possible.
Attention tout de même, une semaine est également bénéfique pour le corps, à échelle bien plus réduite certes, mais le corps produira malgré tout des globules rouges pendant ce laps de temps.
Petit plus : ton corps ne sera jamais contre le fait de prévoir deux jours d’acclimatation avant de commencer le stage. Tu peux, ainsi, venir le week-end avant ta semaine de stage (et donc ne pas courir pendant jours) pour t’acclimater et, ensuite, enchaîner avec le stage.
N’oublie pas, comme nous l’évoquerons dans la partie 4, que tu n’es pas habitué à ces conditions d’entrainement et que y aller de façon progressive est recommandé.
Quand prévoir ce stage en altitude en fonction de ton calendrier de course ?
Dans le meilleur des mondes, tu peux prévoir ce stage pour qu’il se termine juste avant la course que tu as prévue sur ton calendrier.
Les meilleures performances des athlètes semblent être liées à une fenêtre de retour à domicile comprise entre 24 à 72 heures avant la course. Terminer ton stage la veille de ta course me semble être la solution idéale.
Les effets positifs sur les performances restent tout de même présents encore quelques jours après ton retour chez toi et diffèrent en fonction des athlètes. C’est donc à toi de faire quelques tests pour voir comment ton corps réagit.
Puis la vue , La vue !!!
Quelques conseils pour courir en altitude ?
Comme toujours dans le sport pour éviter au maximum les blessures, vas-y vraiment de manière progressive et ne te lance surtout pas dans une tentative de record du 10 000 mètres seulement quelques heures après ton arrivée.
Deuxième conseil : boire, boire et encore boire ! En montagne, tu te déshydrates encore plus rapidement, alors n’hésite pas à te faire plaisir sur la boisson tant que cela reste de l’eau et surtout évite les locaux avec leurs bouteilles remplies de plantes en tout genre… ceci est un TRAQUENARD !!!
De même, pour le repos ! Accentue également sur ce point pour favoriser ta récupération et être ainsi encore plus frais pour ta prochaine séance.
Enfin, je vois énormément de coureurs se ruer vers les stations les plus prisées par les sportifs de haut niveau où, je te l’accorde, les installations sont vraiment optimales. Mais n’hésite pas non plus à partir dans d’autres endroits et profiter de chacun de tes stages pour découvrir un nouvel endroit. Notamment si tu te prépares dans l’optique de futures courses en montagne, changer de terrain d’entrainement va te permettre de t’adapter à différents types de terrains.
Au final, le plus important n’est pas nécessairement le lieu, mais l’altitude à laquelle tu t’entraines.
Voilà qui conclut l’article du jour ! J’espère que celui-ci t’aura aidé.
Je te dis à très vite pour un nouvel article ! 😉