Tendinite au genou et course à pied : le duo diabolique…
Comment Surmonter Une Tendinite ?
Coucou mon petit oseur, tu dois le savoir (ou peut-être pas, ainsi tu vas l’apprendre aujourd’hui) mais j’ai une tendinite… Et oui, quand je commençais enfin à devenir accroc à la course à pied et que je commençais finalement à rapporter des trophées !
Je ne pourrai plus courir pendant quelques temps. Mais si seulement cela se limitait à la course à pied… Non ! En prime, je ne peux plus faire d’exercices de muscu centrés sur le bas du corps. Bref, à part marcher, nager et faire des étirements (et encore…), je suis bloquée sportivement parlant.
J’aimerai donc te donner des conseils (en guise de prévention) pour éviter d’en arriver là, te parler de ce que je ressens aujourd’hui et te transmettre les instructions que l’on m’a donnée pour l’avenir.
Prévenir l’apparition d’une tendinite rotulienne
Personnellement, je pars avec un petit handicap : j’ai une légère faiblesse musculaire dans les cuisses. De ce fait, mes muscles ne soutiennent pas suffisamment mes rotules… On va dire qu’elles aiment avoir leur indépendance, et bouger dans tous les sens ! 😉
Par ailleurs, je n’ai pas été très rigoureuse et pas tellement à l’écoute de mon corps.
Par exemple, je n’avais pas pour habitude de m’étirer avant le sport. Non, non, je fonçais, directement voyons ! Pourtant il est nécessaire de s’échauffer avant une séance. Et encore plus après (je le faisais, bien sûr, mais que très brièvement) !
Il est donc primordial de chauffer ses tendons avant une séance de sport.
Il est également indispensable de bien s’hydrater, mais ça j’espère que tu le fais déjà, vu le nombre de fois que l’on t’en a parlé !
Bois au moins 1,5 L d’eau par jour, notamment pendant l’effort et après. Si tu ne bois pas suffisamment, tes tendons n’en seront que plus fragilisés. Heureusement pour moi, j’ai pris l’habitude de boire régulièrement dans la journée, et particulièrement pendant l’exercice physique. J’ai donc évité de fragiliser davantage mes tendons et mes muscles.
Plus encore, il faut être A L’ECOUTE DE SON CORPS !!! Il faut se ménager et arrêter le sport dès que l’on ressent une douleur. Il faut apprendre à se reposer et non être entêté et persévérer encore et encore malgré la douleur…
Pour ma part, j’ai trop forcé… Je continuais à prendre du plaisir à faire du sport (pas de soucis sur ce point), mais je visais classement ! Je voulais me surpasser encore et encore !
Je n’ai donc pas raisonnablement écouté mon corps.
Enfin, si tu veux préserver tes tendons (notamment rotuliens), sache que le froid est ton ami. Il diminue le risque d’inflammations du tendon. Tu peux donc appliquer de la glace après une séance de sport, ça ne te fera pas de mal, bien au contraire.
Apprendre à se reposer…
J’ai mal et je suis frustrée… voilà mon état d’esprit aujourd’hui ! Je suis frustrée car je vois Alexandre s’entrainer. Je suis frustrée quand je vois les gens courir, dehors. J’ai mal quand je marche, j’ai mal quand je force un peu, j’ai mal quand je conduis, j’ai mal quand je suis assise…
J’avoue, mon p’tit oseur, que j’ai du mal à rester positive depuis que je suis en repos forcé.
J’ai hâte de reprendre le sport, mais pour cela je dois me maitriser et faire ce que l’on m’a dit, afin de ne pas faire de « rechute ». Ça reste quand même difficile à supporter…
C’est difficile car pour moi le sport était une échappatoire. J’en avais besoin pour me défouler après les cours, surtout en droit où le stress est au maximum. La course devenait de plus en plus une vraie passion pour moi. C’est avec le sport que je canalisais mes énergies négatives…
Le sport m’a aidé à prendre confiance en moi.
Et là, brusquement, on m’interdit de me défouler. C’était le seul moyen que j’avais trouvé pour canaliser mes émotions et soudainement on me dit « stop » ! Alors oui c’est bien gentil, mais en pleine période de partiels, je fais comment ?!
Comment je fais pour déstresser, étant déjà frustrée et sur les nerfs à cause de la douleur ?!
Je me sens seule et incomprise mais cette épreuve va m’endurcir et me rendre plus forte. Je dois prendre mon temps et me dire qu’il n’y a pas que le sport et la gagne dans la vie.
Bref, je dois prendre sur moi. Je dois accepter mon sort et dédramatiser. Je dois accepter ma blessure et me dire qu’il y a bien pire. Je dois rester forte et être optimiste. Je dois arrêter de culpabiliser : j’ai mal fait, c’est en partie ma faute, mais cela ne doit pas me déconcentrer et me détourner de mon objectif premier : la guérison.
A l’avenir, faire plus attention
Je vais te dire ce que mon médecin m’a dit. Ça pourrait t’aider si tu te retrouvais dans la même situation que moi. Et puis ces conseils sont toujours bons à prendre, alors prend note !
Je vais devoir reprendre doucement. Je ne pourrai pas reprendre le rythme que j’avais jusqu’à maintenant. Et d’ailleurs, je ne suis pas certaine de pouvoir courir autant…
Je vais notamment devoir renforcer mes cuisses pour mieux soutenir mes rotules. Et cette fois, je devrais alterner la course et la muscu avec des sports plus « doux » comme la natation ou le vélo. Je devrais privilégier les étirements et apprendre à ne pas trop en faire ! En outre, je vais être obligée de courir avec une genouillère…
Donc pour faire simple : je vais devoir prendre soin de moi, modifier le volume et l’intensité de mes entrainements, et faire des séances courtes pour commencer.
Le mieux sera également d’alterner entre séances de course sur le bitume et en chemins. Les chemins et sentiers, par exemple, proposent une surface plus souple, permettant un meilleur renforcement musculaire.
Je vais devoir diversifier. Chaque surface de course présente des avantages et inconvénients, et il est judicieux de prendre le meilleur de chacune d’elles, en alternant au fil des séances. Le bitume permet de reproduire des foulées identiques mais fragilise les muscles et tendons, les sentiers, eux, permettent de contrer ces risques mais peuvent augmenter les risques d’entorses et de chutes.
Il faut donc savoir organiser ses séances !
Voilà, je pense t’avoir tout dit. J’espère que cela te fera réfléchir et que tu vas prendre conscience du fait que l’on n’a qu’un seul corps et qu’il faut en prendre soin. Aime ce que tu fais, défoule-toi, mais surtout n’en fais pas trop ! A la moindre douleur, ménage-toi !
J’espère que tout va bien pour toi, mon p’tit oseur et que tu t’éclates dans ce que tu fais. Mais surtout, j’espère une chose : que tu oses avec nous ! J
Bisous, bisous !