Décidément, plus le temps passe, plus je m’aligne sur des distances de plus en plus courtes.
Sans doute un besoin de toujours aller plus vite, de vouloir réellement me surpasser, ou une bonne manière de changer un peu d’air en testant quelque chose que je n’avais encore jamais couru jusqu’à maintenant.
Le 5 km, une épreuve qui se court extrêmement vite, d’après les retours des personnes habituées à cette distance, et surtout deux fois moins de kilomètres que sur un 10 km comme j’en ai l’habitude.
Cela tombe bien, cette course va être l’occasion rêvée pour me tester et me donner à 100 % sans regret.
Nous sommes après tout en fin de saison. Pour moi, celle-ci a été un réel plaisir, je n’ai donc aucun regret à avoir, peu importe le résultat.
Et au contraire, cela ne peut être qu’une bonne source d’amusement.
Alors, qu’est-ce qu’un 5 km peut-il bien donner pour un gars inexpérimenté comme moi ? Cette course fut-elle vraiment une belle source d’amusement ?
Réponse dans le récit des 5 km d’Aimargues.
Un départ bien trop rapide !
Mon principal défaut est qu’une fois sur la ligne de départ, je me suis immédiatement mis en tête que je pouvais partir à fond car je m’engageais seulement pour 5 km.
Moi, habitué des 10 km, cela ne devrait être qu’une partie de plaisir, pas besoin de stratégie.
Pauvre naïf que je suis, et bien que, sur le moment, je n’en sois pas conscient, cette erreur d’appréciation allait me coûter cher dans la deuxième partie de la course.
Mais pour l’instant, le coup de feu annonçant le départ fut tiré. Contrairement à mes stratégies habituelles de course, je pars de suite dans le wagon en tête afin de profiter de l’effet de vitesse, et ainsi peut-être faire un bon temps, poussé par les autres.
Une stratégie de positive split que je ne recommande vraiment pas sur des distances comme le 10 km, de peur d’exploser en plein vol.
La sensation de vitesse est vraiment ici, je prends vraiment du plaisir, surtout que le parcours de la course se situant principalement dans les petites rues de la ville, les virages à 90 degrés ne manquent pas, comme les relances par la suite.
Le genre de parcours que j’apprécie particulièrement car les relances sont nombreuses et cassent la monotonie des longues lignes droites, comme pour le 10 km de Sète.
La course ayant lieu dans la soirée en même temps que le match opposant les belges et les brésiliens, il y a du monde dans les bars pour nous encourager, rendant l’ambiance encore plus électrique et nous poussant même inconsciemment à accélérer.
Après quelques coureurs doublés, après m’être également fait doubler, je me retrouve juste derrière mon collègue Nicolas qui semble maintenir une allure qui me convient, et qui a eu la folie de s’aligner sur cette course sans aucun entraînement en amont ! Quel grand fou !
Puis, petit à petit, nous nous approchons de la fin de la première des deux boucles que compose cette course, et un petit souci commence à se faire sentir :
je commence à ne plus avoir de jus dans les jambes !!!
Une fin de course à mon rythme !
A vouloir partir trop vite, je commence à payer mon effort.
Je décide donc de limiter la casse en ne courant pas la deuxième partie plus rapidement mais en me contentant de maintenir mon allure. Et ce, notamment, avec des relances régulières comme j’ai déjà pu le travailler à l’entraînement.
Je profite également qu’un groupe de trois coureurs passe à ma hauteur pour les suivre, car courir seul est vraiment une mauvaise idée, encore plus quand les jambes ne semblent plus vouloir suivre.
Ceux-ci me permettent même de remonter légèrement sur les coureurs devant nous, et à ma grande surprise, je double même quelques coureurs qui, comme moi, payent sans doute la première partie de course.
C’est à ce moment précis que je comprends que le 5 km, comme n’importe quelle distance, mérite d’avoir une bonne stratégie de course afin de pouvoir choisir la technique de course la plus adaptée au moment.
Etant également un garçon qui ne supporte pas des masses la chaleur, j’avoue que les températures estivales commence petit à petit à me taper sur le crâne.
Mais l’avantage d’une boucle, c’est que je sais qu’il ne reste plus qu’un kilomètre avant la ligne d’arrivée.
Alors je m’accroche encore à mon wagon de coureur et accélère même sur les derniers mètres afin de ne pas avoir de regret, et grapiller quelques secondes pour le chrono.
Lequel chrono qui d’ailleurs me réserve malheureusement une mauvaise surprise…
Je suis maudit en compétition !
Lors de l’affichage des résultats sur le mur, je regarde, une fois, deux fois, trois fois, mais la fatigue me tape sur le crâne.
Impossible de voir mon nom et mon résultat. Intrigué, je me dirige vers les organisateurs.
Ceux-ci m’annoncent que ma puce n’a pas fonctionné et par conséquent, mon temps n’est pas pris en compte ! Ironie de l’histoire, à l’arrivée, je n’ai pas regardé ma montre.
Heureusement, Gaëlle a pris une photo de mon arrivée et grâce à celle-ci, il est possible de savoir à quelques secondes près mon temps, grâce aux concurrents qui arrivent juste après moi.
Après la course de Nîmes où mon record sur 10 km n’est toujours pas pris en compte sur ma fiche FFA à cause d’une faute d’orthographe de la part des organisateurs, le 10 km de Sète où j’ai été mal aiguillé, et maintenant ma puce qui ne fonctionne pas, plus de 50 % de mes courses de l’année ont connu de beaux rebondissements !
Je termine donc environ en 18.31 minutes et 9e sur 66 avec une 3e place senior.
Bref, je me suis éclaté ! Un peu de regret d’être parti trop vite mais après tout, c’est en faisant des erreurs que l’on apprend n’est-ce pas ! Et cela annonce que du bon pour la suite.
L’année prochaine, pour ma prépa 10 km, c’est officiel : je place un 5 km pour retrouver cette impression de vitesse !!
Bravo à Gauthier, Margot et Nicolas pour leurs perfs, tous les trois ont vraiment été énormes et me rappellent que j’ai encore beaucoup de boulot avant d’ être un jour à leur niveau 😉
Merci à Gaëlle pour sa patience et ses magnifiques photos qui permettent de rendre cet article bien plus vivant.
Merci à l’organisation qui a su rendre la course vraiment intéressante, que ce soit par l’ambiance et même par le parcours, que je recommande vraiment pour les coureurs qui aiment les relances !
Merci à tous pour votre lecture mais également pour votre soutien !!